La délégation luxembourgeoise en visite au Niger
©SIP / Jean-Christophe Verhaegen
Entrevue du Premier ministre, ministre d’État, Xavier Bettel, et du ministre de la Coopératon et de l’Action humanitaire, Franz Fayot, avec le Premier ministre de la république du Niger
Les 5 et 6 juin, Xavier Bettel, Premier ministre du Luxembourg, et Franz Fayot, ministre de la Coopération et de l'Action humanitaire, se sont rendus au Niger pour rencontrer les autorités sur place afin de discuter de l’accès aux services de base et aux financements pour les femmes, les jeunes et les acteurs du secteur agricole.
Des partenaires historiquement engagés pour le développement
Les relations entre le Luxembourg et le Niger ne datent pas d’hier, le Niger étant l’un des pays prioritaires de la coopération luxembourgeoise depuis plus de 30 ans. En mars dernier, le ministre Fayot s’était déjà rendu au Niger pour signer le quatrième programme indicatif de coopération (PIC) pour la période 2022-2026. La 5e composante du PIC dédiée à la finance inclusive, dotée d’un budget de 15 millions d’euros, avait alors été confiée à ADA pour les appuis techniques, et en cogestion avec l’Agence Luxembourgeoise pour la Coopération au Développement LuxDev pour les appuis financiers. Les quatre autres composantes du PIC seront mises en œuvre par LuxDev.
Concrètement, ADA va fournir une assistance technique aux acteurs du secteur de la finance inclusive pour favoriser l’accès au financement des segments vulnérables de la population, à savoir les femmes, les jeunes et les acteurs des chaînes de valeurs agricoles en zone rurale, tandis que LuxDev sera chargé de mettre en œuvre les quatre autres composantes du PIC.
Le secteur agricole a besoin de financements
Les activités des banques et des systèmes financiers décentralisés (SFD) ont traditionnellement été concentrées sur des secteurs à fort potentiel économique, au détriment d’autres secteurs tout aussi porteurs qui se sont trouvés marginalisés. Le secteur agricole en particulier n’a pas su trouver sa place, en raison de contraintes non seulement spécifiques liées au crédit (risque de production élevé, instabilité des marchés, manque de garantie des agriculteurs, etc.), mais aussi structurelles (manque de ressources financières des banques et SFD, coût élevé des crédits en raison de taux d’intérêts élevés, de frais, etc.). Pourtant, les besoins en financement des acteurs ruraux ne fait pas de doute, étant donné la proportion importante de la population nigérienne qui vit des activités agricoles et rurales. Il est donc important de reconsidérer la faible proportion des financements agricoles et d’accompagner les acteurs financiers et les autorités à proposer des crédits accessibles et adaptés aux besoins des acteurs agricoles (producteurs agricoles individuels, organisations de producteurs – coopératives, associations – groupements de femmes, jeunes entrepreneurs ruraux, etc.).
Appuyer les institutions nigériennes
Tout au long du quatrième PIC, ADA va appuyer les institutions nigériennes publiques à développer l’inclusion financière, en appuyant notamment l’opérationnalisation du Fonds de Développement de la Finance Inclusive (FDIF) lancé par le gouvernement nigérien en 2021 et géré depuis par le Secrétariat exécutif de la stratégie nationale de la finance inclusive (SE-SNFI).
ADA appuiera également le Fonds d’investissement pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle (FISAN) à établir des partenariats avec des bailleurs et des structures d'appui technique pour l’opérationnalisation du mécanisme de financement de crédits agricoles pour les banques et SFD.
Enfin, ADA fournira une assistance technique aux SFD partenaires du FDIF.
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